Vers une base de données nationale pour le grand prématuré
Le Congrès SFN-JFRN 2014 va nous donner l'occasion de voir comment il est possible de mettre en place la base de données nationale des enfants grands prématurés.Lors des JFRN 2013, nous avions insisté sur l'importance d'une telle base de données pour l'amélioration de la prise en charge des enfants. Cette base de données permettrait à chaque service de type 3 d'évaluer prospectivement sa cohorte d'enfants grands prématurés et de se comparer (benchmarking) aux autres unités de France afin de parfaire nos connaissances pour la pratique quotidienne.La base de données Euroneonet adoptée par de nombreuses unités en Europe (Espagne Belgique, Italie, France…) regroupe environ 80 items de données de la naissance à la sortie à domicile pour les enfants de 22 à 31 SA + 6 jours. Elle semble être un outil intéressant pour la création de la base de données nationale. Elle a l'avantage d'exister, d'avoir un fonctionnement bien rodé, de regrouper les items reconnus au niveau international (item sensiblement les mêmes que ceux de la Vermont Oxford) et de permettre ainsi de nous situer au niveau international.De nombreuses Unités de soins de Réanimation possèdent déjà une base de données locale ou régionale pour la population des grands prématurés et vous êtes nombreux à encourager la création de cette base de données nationale. Les limites que vous évoquiez étaient la redondance possible de plusieurs bases de données et le temps passé à la compléter.La base de donnés Euroneonet nous semble néanmoins simple à remplir et il est possible d'exporter vos items sous format Excel.Nous profiterons donc de ce Congrès SFN-JFRN pour vous présenter à nouveau cette base, ses modalités d'accès et de transfert des données et nous recenserons les unités intéressées pour faire partie du projet.En vous encourageant à rejoindre la communauté
Euroneonet.
- Bulletin SFN n°5
- décembre 2014Dr Antoine Bouissou et Pr Jean Christophe ROZE
Une base de données française de Néonatalogie en 2015 ?
Surveiller en continu la mortalité et la morbidité des nouveau-nés dont nous avons la charge est un devoir et devrait être une obligation. Pour cela, nous devons enregistrer les données de ces nouveau-nés dans un fichier auprès de la CNIL. Pour enregistrer les données, on peut créer sa propre base de données ou utiliser une base de données existante. La Société Française de Néonatalogie est en discussion avec la Société Belge de Néonatalogie pour pouvoir héberger une base de données Française. Les services de néonatalogie seront invités sur la base du volontariat à enregistrer les données des grands prématurés (âge gestationnel < 32 SA) dans cette base de données. Pour ce faire, ils pourront soit enregistrer directement leurs données au moyen d'une interface spécifique, soit adresser leur fichier sous un format spécifique s'ils utilisent une base de données personnelle.La création d'une base de données commune aura plusieurs intérêts :
- Permettre un benchmarking entre unités françaises de Néonatalogie
- Permettre aux unités françaises de se comparer aux unités belges et aux unités qui enregistrent leurs data dans la base Euroneonet. En effet, comme nos collègues belges, la base de données française sera automatiquement reversée dans la base Euroneonet.
Partager nos résultats est la première étape d'un cycle vertueux : observation, compréhension des différences de résultats, actions d'amélioration, observation, etc…..
- Bulletin SFN n°4 - mars 2014
Pr Jean Christophe ROZE